Histoire de la commune

Photographie Aérienne de la commune de Woluwe-saint-Pierre

L’histoire de la commune est retracée de manière exhaustive dans « Histoire et Terroir. Woluwe-Saint-Pierre » sous la direction de Geneviève Lacroix. Mars 2012, 312 pages. http://genevievelacroix.be/genevievelacroix/Woluwe-Saint-Pierre,_Histoire_et_terroir.html

Prix du livre : 40 €

Disponible à l’accueil de la maison communale.

 

Si on peut retracer l’histoire du territoire depuis le XIIe siècle, la commune de Woluwe-Saint-Pierre a connu son grand développement au cours du XIX et XXe siècle. Durant cette période, son image se transforme passant de milieu rural à commune résidentielle. Les cartes postales d’époque sont de parfaits témoignages de cette évolution.

 

Woluwe-Saint-Pierre, du nom d’un ruisseau et d’une paroisse

La commune de Woluwe-Saint-Pierre doit son toponyme au ruisseau de la Woluwe qui la traverse ainsi qu’à la plus ancienne paroisse du territoire.

Affluent de la Senne, la Woluwe prend sa source dans la forêt de Soignes sur Watermael-Boitsfort pour traverser ensuite Auderghem, Woluwe-Saint-Pierre, Woluwe-Saint-Lambert, Kraainem et Woluwe-Saint-Etienne. Son nom trouve son étymologie dans la langue germanique : « Wele, Woel, Wale » signifiant « source » ou « fontaine », « ouwe » signifiant « prairie humide ».

La plus ancienne paroisse du territoire remonte au Moyen-Age et est consacrée à Saint-Pierre. La première mention de cette église est visible dans une charte de 1164. Celle-ci a pour objet l’acte de donation de l’église et de ses dépendances à l’abbaye des Soeurs Bénédictines de Forest par l’évêque de Cambrai dont dépendait la paroisse.

La différenciation de Woluwe-Saint-Pierre avec Woluwe-Saint-Lambert a lieu au XVe siècle. Au cours du temps, la commune s’est successivement appelée : Wolewe en 1154, Obwolewa en 1164, Welewe en 1270, Woluwe Santi Petri en 1409 et St. Peters Woluwe en 1435.

 

À l’origine (1117-1800)

Le nom de « Wolewe » est mentionné pour la première fois en 1117 dans la charte du cartulaire de Forest.

Woluwe-Saint-Pierre trouve son origine dans un important hameau comportant des vastes fermes exploitées pendant près de sept siècles par l’Abbaye de Parck (près de Louvain). Nous ignorons si notre commune a été, au début de son existence, gérée par un ou plusieurs châtelains ; mais ce dont on est sûr, c’est que l’abbaye y joue un rôle essentiel.

Alors que, vers 1561, la révolution gronde contre l’Espagne, la pauvreté et la famine sévissent dans la région. Afin d’éviter le vol lors de réquisition et de pillage, les cloches de l’église Saint-Pierre sont cachées. Elles retrouveront leur place en 1585. Cette crise prend fin sous le gouvernement d’Albert et d’Isabelle. Ceux-ci décident, d’ailleurs, d’améliorer, en 1617, les voies d’accès entre Bruxelles et Tervueren et construisirent une chaussée, connue actuellement sous le nom de « rue du Duc ».

Une autre période d’insécurité touchera la commune lors du début de l’occupation française. La révolte gronde alors contre les lois en vigueur. De nombreuses bandes armées parcourent le bois. Les habitants, poussés par l’inoccupation et la pauvreté, braconnent et déciment une grande partie de la faune. Cerfs, daims, chevreuils et sangliers disparaissent alors. Comme la houille et le bois de chauffage étaient rares, et donc chers, on commence l’exploitation des tourbières de la vallée de la Woluwe. Celles-ci seront exploitées jusqu’en 1840.

 

Les premiers Conseils communaux (1800)

 

Sous le consulat de Napoléon Bonaparte, la loi du 18 mars 1800 supprime les conseils municipaux de canton et rétablit l’autonomie des communes. Marc Fabry, premier maire de la commune et son adjoint, Philippe Theunis, prennent leur fonction le 26 mai 1800. Il faut, cependant, attendre le 13 janvier 1819 pour que le premier Conseil communal ait lieu sous la présidence du bourgmestre Henri Van Keerbergen.

Avec l’indépendance de la Belgique en 1830, le Gouvernement provisoire ordonne le renouvellement des Conseils communaux. Les élections directes et payantes permettent, alors, aux citoyens, de nommer les magistrats communaux.

Parmi les réalisations de ce Conseil, notons la construction de la première école publique de la commune. Le bâtiment sert aussi de maison communale jusqu’en 1958, année de la destruction suite à l’édification de la nouvelle maison communale Avenue Charles Thielemans. Ce nouveau Conseil doit également faire face aux velléités d’indépendance de Stockel.

 

Premier essor sous Léopold II (1880 – 1906)

Carte postale – Avenue de Tervueren à vol d’oiseau © Administration communale de Woluwe-Saint-Pierre

 

La commune, dont les ressources principales proviennent de l’agriculture, connaît une évolution lente mais progressive sous l’impulsion de Léopold II (1835-1909).

En 1880, la ligne de chemin de fer reliant le quartier Léopold et Tervueren, avec deux gares sur le territoire de Woluwe-Saint-Pierre est construite. Cette ligne sera exploitée jusqu’en 1958 puis détruite. Son emplacement est encore visible grâce à la Promenade Verte.

En 1897, à l’occasion de l’Exposition Internationale du Cinquantenaire, Léopold II développe le projet d’une jonction Cinquantenaire – Château de Tervueren. Cette jonction qui prend le nom d’Avenue de Tervueren, sera longée par une ligne de tram qui permet la mobilité des visiteurs de l’exposition. Progressivement, des hôtels de maîtres conçus par de grands architectes tels que le Palais Stoclet, sont construits le long de l’avenue.

Cet essor urbanistique mène à une augmentation démographique. Progressivement, la commune se transforme de milieu rural à espace résidentiel.

 

Nouvel essor après 1918

Pendant l’entre-deux guerres, la commune connaît un nouvel essor. L’administration communale s’associe avec différentes sociétés afin de créer de nouvelles voiries toutes équipées. Ainsi, en 1921, la Société locale d’Habitation à bon Marché, construit avec l’appui financier de la commune la cité jardin de Joli-Bois.

Après la Deuxième Guerre mondiale, l’urbanisme se développe de manière extraordinaire. Les quartiers de Joli-Bois, de Stockel et celui de l’Europe voient le jour. Un nouvel hôtel communal et son Centre culturel, un Centre sportif, le Home Roi Baudouin, la Cité de l’amitié et divers centres communautaires sont construits.

Face à cette croissance, les axes de communications sont améliorés : les voiries se développent vers Woluwe-Saint-Lambert, la ligne de tram 39 est prolongée et une station terminale de la ligne de métro 1B est inaugurée place Dumon en 1988.

Carte postale – Joli-Bois, Avenue Crokaert © Administration communale de Woluwe-Saint-Pierre

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